Ben Bert à Gueberschwihr durant JGCV® [Photo : Yann Corby]
Escalade-Alsace : Quel âge as-tu et d’où viens tu ?
Ben Bert : J’ai 36 ans et je viens de Grenoble. Je suis père de trois enfants (et j’en profite pour dire merci à ma compagne qui assure la maintenance quand je pars en vadrouille !).
EA : Tu es grimpeur ? Passionné ? Assidu ?
Ben Bert : Oui, je suis grimpeur, mais plus passionné qu’assidu. L’escalade est mon activité sportive principale depuis 1997-98.
EA : Quand as tu commencé à dessiner et comment ?
Ben Bert : J’ai commencé à dessiner vers 5-6 ans. À partir de cet âge là je dessinais plus et mieux que la plupart de mes camarades.
EA : Tu as fait des études en conséquence ?
Ben Bert : J'ai mis du temps à m'orienter vers le dessin. J'habitais à 40 km de Grenoble, à la campagne,
et les professeurs n'étaient pas très renseignés sur les métiers de l'image. Très tôt je voulais faire de la BD, de l'illustration mais je n'ai
pas rencontré beaucoup d'encouragements. Et puis aucune personne ne faisait ça dans mon entourage. Donc je dessinais pour moi, pour les copains.
Je copiais mes personnages favoris : Asterix, Lucky luke, Gaston, toute la BD franco-belge et puis après, l'univers de Picsou. Vers le collège je suis allé du coté des comics et des supers héros, au lycée vers Fluide glacial.
Je suis allé jusqu'au bac (scientifique), tant bien que mal,
sans m'orienter vers le dessin et c'est après le bac que j'ai décidé de me lancer.
Après avoir raté la sélection aux beaux arts d'Angoulème (et sa fameuse option BD), j'ai intégré une école privée* à Chambéry dont je suis sorti diplômé en illustration/dessin de presse.
EA : Tu es illustrateur : peux-tu nous présenter ce métier concrètement ?
Ben Bert : Mon métier consiste à vendre des dessins à des entreprises, des collectivités ou des particuliers qui ont besoin de visuels pour communiquer.
Je fais de la communication par le dessin, j'illustre des articles pour les magazines, je fais des affiches… Un peu comme un photographe.
Je fais parfois des petits éléments graphiques (des pictos) pour " décorer " ou animer une page pleine de texte, des grandes images d'ambiance, des strips BD…
Après, ma pâte ce sont souvent des images avec des personnages en situation, souvent humoristiques, avec une touche de poésie, des couleurs qui pètent… Tout ça pour la partie illustration de presse.
Mais je fais parfois des ateliers d'illustration ou de BD avec des scolaires, des enseignes de magasins, des décors de vitrine, des reportages dessinés. Mon savoir faire manuel, c'est le dessin et j'ai aussi la faculté de savoir communiquer avec.
Trouver des idées de personnages, de situation, d'éléments qui vont servir à raconter, à expliquer un passage dans un article. Un client vient me voir avec un message à délivrer mais c'est moi qui me charge de trouver comment faire passer l'idée.
[Dessin : Ben Bert]
EA : Tu t'es spécialisé dans l'illustration du monde de la montagne : pourquoi ?
Ben Bert : J'ai un créneau dans le milieu outdoor. Les sports d'extérieur plus que la montagne d'ailleurs : le snowboard, le ski, l'escalade,
le surf, les treks. Mais je travaille sur toutes sortes de choses. Les magazines c'est la partie de mon travail la plus diffusée, mais au final, ce n'est qu'une partie.
Quand j'ai commencé à travailler, j'ai cherché des opportunités dans un milieu que je fréquentais. J'étais abonné à Grimper magazine et c'est la première entreprise que j'ai démarchée au sortir de mes études.
J'ai ensuite rebondi dans cette niche outdoor où il y avait peu d'illustrateurs. En fait, je peux choisir à qui proposer mes dessins par rapport à mes centres d'intérêts.
Ça prend ou pas, tout l'enjeu étant de faire durer dans le temps une collaboration et ça c'est pas facile !
M'enfin bref, j'ai commencé à travailler à Grenoble, ville de montagne et de sport outdoor, j'étais pratiquant de ces activités donc j'ai orienté mes recherches de travail dans cette direction.
EA : Pratiquement, comment travailles-tu ? Tu croques au crayons et tu scannes ensuite pour coloriser sur ordinateur ?
Ben Bert : Alors, je travaille la majorité de mon temps, sur ordinateur et à la tablette. Je dessine sur un logiciel de retouche photo sans passer par le papier.
Mes images circulent par mail, sont soumises à de multiples réductions/agrandissements, de formats, de retouches éventuelles. Il vaut mieux avoir un fichier numérique plus malléable et modifiable rapidement.
Ma technique a évolué étant donné que je n'avais jamais utilisé d'ordinateur avant de commencer à travailler. Je faisais à la main auparavant : crayonné, encrage, gommage, mise en couleurs (avec des encres, de l'acrylique).
J'ai expérimenté et utilisé un peu tous les médiums : aquarelle, peinture à l'huile, gouache et acrylique, crayons de couleurs, craies grasses. Je peux encore aujourd'hui utiliser tout ce matériel mais l'ordinateur peut tout remplacer.
Je partage un local avec 10 autres indépendants (graphistes, architectes…) alors j'ai du condenser mon poste de travail ! Pas de table à dessin, pas de chevalet, pas d'étagère remplie de pots de peinture et de pots à crayon : je garde ça pour mes loisirs !
Je travaillais sur papier à mes débuts : j'ai eu une période où je continuais à faire mes brouillons et mise au net sur papier, en ne faisant que la couleur sur ordinateur. Quand tu fais des dizaines de dessins tous les jours,
ça en représente du papier, des crayonnés et des originaux à stocker !
J'en ai eu des cartons de ramettes A4. Aujourd'hui j'ai tout jeté et tout mon historique d'image est sur un petit disque dur externe. La plupart des images imprimées (magazines, affiches), je les conserve dans une bibliothèque.
Autoportrait [Dessin : Ben Bert]
EA : Mis à part le côté pratique, tu regrettes la perte de contact avec le support papier et avec l’outil graphique ?
Ben Bert : Je le retrouve dans mes carnets et dans mon travail perso (BD, sérigraphie, tableaux…).
EA : Avec quel modèle de tablette graphique travailles-tu ?
Ben Bert : C'est Wacom qui domine le marché des tablettes. J'ai bossé 6 ans avec l'entrée de gamme à 40 euros, qui fonctionne très bien.
Là j'ai un modèle un peu plus grand (Intuos 4 avec une surface active A5) avec un stylet un peu plus sensible ; c'est plus confort.
J'ai aussi un autre produit de chez Wacom : l'Inklink. C'est un stylobille connecté à un petit boitier clipsable sur une feuille de papier qui permet de scanner un dessin fait à la main.
Au fur et à mesure, dès que tu lèves le stylo, ça enregistre le trait.
Intéressant pour ne pas avoir à scanner ses croquis ! Mais ça ne marche qu'avec le stylo, tu ne peux pas le faire avec le pinceau de l'aquarelle.
EA : Il y a quelques mois, tu dessinais quelque chose de très intéressant : cette fameuse affiche pour un événement dans la forêt de Fontainebleau.
Certains y ont vu une critique intéressante, d’autres une publicité déplacée. Quoiqu’il en soit, tu arguais dans une interview pour Grimper que le milieu de l’escalade n’était pas misogyne. Pourtant,
plus les années passent et plus l’escalade se démocratise et se pare des traits de notre société. Dont le machisme.
Ton dessin était intéressant dans le sens où il dépeignait cette atmosphère (ndlr : une grimpeuse, toutes fesses dehors, s’élevant devant un parterre de mâles prêt à retenir la chute).
Cependant, tu en as presque démenti l’utilisation critique. Pourquoi ?
Ben Bert : J'ai du faire profil bas suite au "scandale" mais le point de départ, c'était de me moquer gentiment des gars de l'escalade. Le traité très BD, limite bd jeunesse, les couleurs,
tout était bon-enfant et gentillet. J'ai tenté de faire passer une blague un peu sexiste, sans être vulgaire (imagine la version dessinée par Vuillemin), mais ça a quand même choqué des personnes.
Bon après, c'est anecdotique, les collègues au bureau m'ont raillé pendant un temps et puis voilà ! La polémique et les images choc, ce n'est pas mon créneau.
La com' pour cet évènement jeune public (ado-adulte) est plutôt décontractée d'habitude. Dans cette affiche, j'ai détourné un peu le propos de la grimpe en ajoutant du relationnel filles-garçons.
La fille sur l'affiche est censée évoluer dans une dalle bien haute, avec ces fameuses prises un peu marbrées qui sont minuscules. Un bloc en sensations avec une part d'aléatoire, d'où son air mal assuré.
J'ai voulu exprimer le fait que la grimpeuse engage la viande, un grimpeur aurait eu la même expression dans cette situation. Bref, j'ai mis la fille en avant, c'est la star de l'affiche de mon point de vue.
Je vois deux explications à ce "scandale" :
- la lecture hors contexte par un public non grimpeur qui se focalise sur la trouille de la grimpeuse
- l'ambiguïté laissé par l'affiche car je n'ai pas su représenter la bonne expression
D'ordinaire je maitrise toutes les interprétations possibles et sur cette commande que j'ai réalisée un peu à la hâte, je n'ai pas laissé "mijoter" le rendu final suffisamment longtemps.
Graphiquement, pour moi cette affiche a des faiblesses, c'est aussi pour ça que je ne veux plus la voir !
[Dessin : Ben Bert]
EA : Tes croquis de nos personnages locaux sont excellents : Yann Corby en train d'arquer sur la table, c'est une scène très familière pour les alsaciens qui le fréquentent. Sans parler de Serge Haffner et de ses bâtons de rando.
Tu arrives vraiment à t'imprégner des personnages que tu rencontres on dirait. Comment fais tu ?
Ben Bert : C'est un de mes traits de caractère : se mettre en retrait, scruter le sujet, les détails… C'est le travail du croquis (stylo et aquarelle).
Ensuite, je passe par une phase de digestion où je prends du recul et je représente un personnage de façon plus synthétique. Le Serge Haffner avec le micro, je l'ai croqué sur le vif
(et un peu raté d'ailleurs) puis j'ai fait un dessin plus stylisé de mémoire après avoir passé la journée avec lui (le dessin avec le crashpad et les bâtons).
Après, pour avoir souvent participé à des rassemblements d'escalade, le truc d'arquer tout ce qui peut l'être en discutant ou en buvant une bière, c'est commun à tous les grimpeurs ! C'est un tic !
EA : Tu es humaniste dans l'âme ? Penses-tu que cela soit indispensable pour croquer des personnes ?
Ben Bert : Pour bien représenter quelqu’un, pour qu’on le reconnaisse, il ne faut pas se contenter de bien le dessiner (ce que j’ai du mal à faire d’ailleurs).
C’est un ensemble, une posture, un épi dans la coupe de cheveux (spéciale dédicace à Loïc Gaidioz), les mains (hyper important), un vêtement redondant
(cf. la chemise à carreaux bleue de Christophe Bichet),
le détail, quoi ! Et pour se rendre compte d’un détail, il faut observer un temps. J’ai un côté naturaliste, observation
attentive et descriptive des gens autour et puis j’ai une mémoire visuelle, ce qui fait qu'un mec ou une nana dessinée dans mon carnet,
je l’ai en mémoire et si je dois représenter un personnage dans une illustration, je pioche dans ces souvenirs.
EA : T’arrive-t-il de ne faire que du paysage ?
Ben Bert : Et bien non ! Si je fais une vue globale d’un lieu, il y aura forcément un perso ou une action quelque part. J’ai 2 ou 3 paysages dans mon carnet mais c’est laborieux pour moi.
Un paysage ça sous entend de regarder longuement un espace large et en fait,
je me rends compte que je dessine vite et que je commence à détailler de suite.
En fait je ne sais pas bien dessiner les arbres, les champs et les ciels alors c’est mal barré pour un paysage bucolique. Je m’en sors mieux en paysages urbains par contre.
[Dessin : Ben Bert]
EA : Pourrais-tu nous dire quel personnage alsacien, dont tu as fait le croquis, t'a le plus marqué et pourquoi ?
Ben Bert : Mon grand regret sur ce trip c'est de ne pas avoir croisé Pierre Bollinger, Thomas Leleu, Jean-Minh Trinh-Thieu, mais je suis très fier d'avoir rencontré Yann Corby, Serge Haffner et Florent Wolff ;
des sommités de la grimpe alsacienne ! L'Alsace était sous les projecteurs à l'époque où je commençais
à grimper et donc tous ces grimpeurs sont gravés dans mon esprit (toutes ces photos de Yann en monodoigt ça vous marque un adolescent).
Ca c'était les grands personnages que je devais et voulais avoir dans mon carnet. Pour revenir à la question, il n'y en a pas un en particuliers,
j'en retiens un paquet dont les participants et le team Petzl. Tu le verras à la lecture du carnet,
ceux qui sont devenus des personnages, reviennent souvent dans les pages !
EA : Tu as donc entendu parler des forts caractères, des questions éthiques et autres joutes verbales qui animent les discussions entre grimpeurs alsaciens ?
Ben Bert : J'en ai entendu parler. On a eu aussi l'historique de l'évolution de la pratique alsacienne par Serge Haffner,
l'équipement en moulinette, le trad et les cotations tassées des voies et blocs de Pierre Bollinger. J'ai aussi croisé
Armand Baudry avec son petit paillasson accroché au sac (bon sang c'est lié au grès et exotique pour un grimpeur venant du calcaire !).
Les complexes histoires de répétitions féminines, de connexions non répétées à la carrière de Gueb'! En tous cas, sur l'événement, l'ambiance était à la découverte et non pas aux joutes !
D'ailleurs, on ma dit que c'était plus virulent sur les forums qu'en bas des voies…
EA : Tu as tout de même pu tâter le rocher lors du " J'irai grimper chez vous " de Petzl ou tu étais occupé à plein temps par le dessin ? Comment se déroulait ta journée type lors de ce trip ?
Ben Bert : Je grimpe, pas de façon assidue, comme je le disais, j'adore ça mais au final, sur les Roctrips, c'est là que je grimpe le moins !
Je crois que je préfère regarder les gens grimper. Alors en plus quand on a des pointures qui font le show, là, je n'ai même plus l'impression d'être un grimpeur !
Autrement, je suis plus un bloqueur, donc j'ai profité des sites à bloc et des salles. Mais en gros ma journée type c'était : observation, observation, repérage des secteurs pour dessiner,
grimpouille et puis dessin et discussion avec les locaux et les participants… et puis jouer de l'ukulélé aussi ! En fait mon activité d'illustrateur est solitaire et confinée, ce Roctrip c'est mon bain de foule annuel !
Ben Bert sur les blocs du Vieux Gueb' durant JGCV® [Photo : Yann Corby]
EA : Comment as tu trouvé le caillou alsacien ? Un site t’a-t-il particulièrement marqué ? Une voie ?
Ben Bert : Le caillou alsacien est passionnant d’autant que par chez moi, le rocher est très diffèrent. En plus, le même grès rose était hyper changeant entre Gueberschwihr,
le Kronthal et les Vosges du nord. Dommage qu’on ait annulé le Krappenfels et le LBF (à cause de la pluie). Ça aurait encore élargi la palette. D’ordinaire je passe plus de temps en bas des voies et des blocs
à lire les enchainements et à tâter les prises qu’à grimper. Pour l’anecdote, une fois à fontainebleau, je me suis brouté la peau des doigts rien qu’en me promenant de bloc en bloc à juste tester les trous et les plats !
Je me considère plus comme un intellectuel de la grimpe. Dis-toi que j’achète des topos et que je les lis comme des livres ! Avec les photos, je m’imagine les passages, j’essaye de trouver les prises et les enchainements.
Le geek ! Il y a quelques trucs qui m’ont marqué : le bloc du galet au vieux Gueb’, que je n’ai pas réussi et une voie au Windstein,
un 6a+ où tu bascule d’une face à l’autre en début de voie. Je ne l’ai pas essayée mais
j’ai vu des grimpeurs dedans et ça m’a impressionné (en plus y’avait du vent ça leur faisait voler les cheveux : ambiance !). J’ai dessiné un grimpeur dans cette voie. J’aurais dû essayer mais je me suis acharné sur
une bouse
en 6c avec 2 dégaines, qui ressemblait à un bloc de salle !
EA : Les sites alsaciens ont été une source d’inspiration artistique pour toi ?
Ben Bert : J'avais déjà beaucoup d'images avant de venir (cf. les articles de Grimper Magazine sur l'Alsace). Je connaissais des noms de voies, des blocs. Donc j'avais hâte de voir les sites en vrai.
Et puis pour faire l'affiche, j'avais eu des photos pour représenter les différentes falaises. Je savais presque tout avant de venir. Et pourtant, j'ai été totalement dépaysé.
J'ai trouvé l'Alsace et la grimpe en Alsace hyper exotique ! Du grès rose, orange et tout autour du vert pétant, de l'herbe grasse. Et puis les maisons, la faune, les noms de ville !
J'en ai passé du temps à essayer de les lire et de les prononcer ! Je suis revenu avec pleins d'anecdotes que je voulais raconter en planche de BD, je n'ai pas pu tout mettre dans
le livre :
au Kronthal par exemple, un des types de la buvette nous a fait une belle démo de grimpe à la canne à pèche, il y a aussi les ateliers des grimpeurs pro que je voulais mettre en image et
puis des anecdotes des soirées, la virée au spa en Allemagne… Il y a de la matière pour le tome 2 !
EA : Le symbole de l'escalade alsacienne, celui que tu choisirais de coucher sur le papier pour signifier la varappe en Alsace sur un de tes croquis, quel serait-il ?
Ben Bert : Sur la couverture de mon carnet, j'ai fait une corde d'escalade qui traverse la page et qui se termine par un nœud en forme de bretzel (et de cœur du coup). Ça me semble bien résumer la chose.
La couverture du carnet de voyage [Dessin : Ben Bert]
EA : Comment t’es venue l’idée de faire un petit livre récapitulatif de tes dessins alsaciens ?
Ben Bert : Je voulais le coucher sur le papier, ce carnet, que l’on puisse le feuilleter, le ranger dans sa bibliothèque. Je l’ai voulu au même format que mon carnet de dessin, comme le vrai !
La plupart des gens l’ont regardé sur place, ont reconnu des potes, des endroits. Par rapport à mon véritable carnet, j’ai ajouté des illustrations, des portraits, quelques gags et je parle aussi de mon boulot d’illustration.
Bref, c’est un évènement qui m’a marqué et je voulais proposer des exemplaires à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce trip alsacien. D’autant plus que c’était la dernière édition !
On te remercie Ben, pour ta participation à la mise en mémoire de l’escalade en Alsace et on souhaite une longue vie à ton travail et à ton beau carnet
dont on se délectera pour les fêtes de Noël !